Posté le : mardi 15 octobre 17:32

Bonjour, j’aurais souhaité savoir si dans le projet d’usine de fabrication d’hydrogène, il est prévu ou pas l’implantation d’un poste de fourniture d’hydrogène bord à quai, pour approvisionner les navires et péniches qui utiliseront l’hydrogène comme carburant de propulsion. Merci de votre réponse.

Notre réponse :

Le projet H2V Normandy vise à produire de l’hydrogène vert pour les industriels qui utilisent aujourd’hui de l’hydrogène gris dans leurs procédés et souhaitent réduire leur bilan carbone. H2V ne prévoit pas à ce jour de débouché de l’hydrogène dans le domaine de la mobilité pour son usine H2V Normandy : en effet, les volumes d’hydrogène aujourd’hui consommés pour la mobilité restent faibles, et ne permettraient pas d’évacuer toute la production d’une usine comme celle d’H2V (qui produirait 28 000 tonnes d’hydrogène par an à partir de 2023/2024). Il n’est donc pas prévu de poste de fourniture d’hydrogène bord à quai pour approvisionner des navires et péniches.

Toutefois, H2V reste très attentif et ouvert aux développements et expérimentations en cours dans ce domaine, et pourrait envisager d’autres débouchés dans un second temps.

Par ailleurs, H2V encourage le secteur fluvial et maritime à s’équiper en bateaux à propulsion hydrogène sur la zone car il y aura d’ici 2022-2023 un producteur d’hydrogène vert (H2VNormandy) capable de fournir l’hydrogène dont ils auront besoin.

En effet, à ce jour, le transport maritime reste un secteur fortement émetteur de gaz à effets de serre, qui commence seulement à s’organiser pour réduire sa pollution. Comme pour les voitures, le moteur électrique pourrait être une solution, mais nécessite un stockage d’ampleur, surtout pour les cargos ou ferries qui restent longtemps en mer sans possibilité de recharger. Les batteries n’apparaissent donc pas comme la meilleure option pour un tel stockage d’énergie, et l’hydrogène aurait toute sa place.

Aujourd’hui, plusieurs constructeurs travaillent sur de tels bateaux, mais les seuls qui circulent sont de tous petits porteurs (comme le navibus à Nantes). En effet, plus le bateau est gros et voyage longtemps, plus le stockage doit être important, plus l’hydrogène doit être comprimé voire liquéfié, ce qui a des incidences techniques mais également énergétiques : le développement de solution(s) à un stade industriel peut donc prendre du temps. En France, les chantiers Allais travaillent actuellement sur un prototype de chalutier à propulsion hydrogène, ainsi que Vinci Energies.

Sur la Seine, il y a déjà un projet de péniches à hydrogène.

Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.