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Le calendrier des rencontres
Vos avis
Vos questions, nos réponses
La concertation préalable est organisée quand le projet n’est pas encore défini précisément, avant les études détaillées et l’enquête publique. Elle permet à chacun de s’informer, de poser des questions, de faire des suggestions, de débattre : pourquoi ce projet ? Comment sera-t-il réalisé ? Quels en sont les effets ? etc.
La concertation préalable a été menée par H2V et RTE sous l’égide de deux garantes nommées par la Commission nationale du débat public, Mmes Isabelle Jarry et Paola Orozco-Souël.
CALENDRIER DES RENCONTRES DE LA CONCERTATION PRÉALABLE
Réunions publiques, ouvertes à tous
• Saint-Jean-de-Folleville – Jeudi 26 septembre 2019 à 18h – Salle Colombel (rue des Sources)
• Lillebonne – Mardi 15 octobre 2019 à 18h – Maison des Compétences (rue du Manoir)
• Quillebeuf-sur-Seine – Mardi 22 octobre 2019 à 18h – Salle du Conseil à la mairie (74, quai de Seine)
• Lillebonne – Jeudi 14 novembre 2019 à 18h – Maison de l’intercommunalité (allée du Catillon)
Ateliers, ouverts à tous
Environnement
• Saint-Jean-de-Folleville – Samedi 5 octobre 2019 à 15h30 – Salle du Conseil à la mairie (8, rue de l’église)
Sécurité
• Saint-Étienne-du-Rouvray – Mardi 5 novembre 2019 à 18h – INSA Rouen Normandie (685, avenue de l’Université)
Visite de terrain, ouverte à tous
• Saint-Jean-de-Folleville – Samedi 5 octobre 2019 à 14h – Départ en bus depuis la mairie (8, rue de l’église)
Rencontres de proximité, ouvertes à tous
• Port-Jérôme, jeudi 26 septembre 2019 et mardi 15 octobre à partir de 12h – Restaurants d’entreprises de la zone industrielle
• Le Havre, mardi 22 octobre 2019 de 10h à 14h – Pavillon des initiatives positives du Village départ de la Transat Jacques Vabre (quais du bassin Paul Vatine)
Merci pour vos avis, questions et réponses.
Vos avis
Posté le : lundi 18 novembre 08:04
Madame, Monsieur,
Par ce présent avis, je souhaite apporter une contribution positive sur ce projet industriel.
A mon sens, ce projet permettra de contribuer:
– à une production d’hydrogène vert à usage industriel dans une zone à forte consommation,
– au développement de bénéfices économiques et sociaux importants pour notre région : le développement de cette nouvelle filière fait sens et permettra d’accompagner les mutations économiques en cours et à venir sur l’Axe Seine
– à créer des emplois de proximité et des indirects liés à la future exploitation du site et d’une manière plus globale à la mise en place d’une H2 Académie pour développer la formation nécessaire à tous les futurs métiers à venir de la chaine Hydrogène.
– à développer la notoriété de la Normandie comme terre d’énergie et ainsi amplifier son rayonnement
– à attirer des talents sur notre territoire
Posté le : dimanche 10 novembre 11:34
Madame, Monsieur,
Par ce présent avis, je souhaite apporter une contribution positive sur ce projet industriel.
Ce projet contribuera :
– à une production d’hydrogène vert à usage industriel dans une zone à forte consommation,
– au développement de bénéfices économiques et sociaux importants pour notre région : le développement de cette nouvelle filière fait sens et permettra d’accompagner les mutations économiques en cours et à venir sur l’Axe Seine
– à créer des emplois de proximité et des indirects liés à la future exploitation du site et d’une manière plus globale à la mise en place d’une H2 Académie pour développer la formation nécessaire à tous les futurs métiers à venir de la chaine Hydrogène
Posté le : mardi 29 novembre 12:47
Je soutiens totalement ce projet qui nous permettra de créer des emplois responsables et durables sur le territoire. Le stockage de l’électricité de manière décarbonée doit être une priorité et H2V s’y attelle, c’est parfait !
Notre réponse :
Nous vous remercions du soutien que vous manifestez pour le projet H2V NORMANDY. Nous vous rappelons toutefois que l’objectif premier du projet en Normandie est d’injecter de l’hydrogène vert dans le réseau de distribution d’hydrogène de Port-Jérôme. Les industriels locaux, qui utilisent principalement aujourd’hui de l’hydrogène gris fortement émetteur de CO2 car créé à partir d’hydrocarbures, pourraient ainsi améliorer leur bilan carbone en utilisant de l’hydrogène vert produit par H2V. L’hydrogène vert est en effet produit à partir d’électricité renouvelable (éolien, solaire, biomasse, hydroélectricité, etc.) à l’exception de l’électricité d’origine nucléaire, décarbonée mais non renouvelable. Le projet s’inscrit donc dans la transition énergétique locale et contribuerait à créer 70 emplois directs et 100 emplois indirects.
En complément, la fabrication d’hydrogène vert est effectivement un moyen de stocker l’électricité renouvelable.
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
Posté le : dimanche 20 octobre 01:28
Bonjour
Je vous remercie pour la qualité de cette concertation préalable dont les principes fondamentaux sont très clairs à ce stade.
La qualité des informations diffusées, la vidéo, les comptes rendus de réunions, la retranscription précise des questions et des réponses permettent de très bien cerner le projet dans son ensemble, tant sur le plan industriel qu’environnemental.
Je comprends que des études plus approfondies sont en cours ou programmées afin d’affiner le projet présenté ici.
En tant que citoyenne normande, je m’intéresse au futur industriel de ma région que je souhaiterais le plus vertueux possible en matière d’environnement.
N’ayant pas pu me rendre aux divers rendez-vous programmés, je constate grâce aux différents supports mis en ligne, que le projet possède de nombreux atouts en ce sens.
Ainsi, par exemple, il utilisera l’eau industrielle sans avoir à en puiser dans les nappes phréatiques. Il rejettera de l’oxygène dans l’air. Il utilisera de l’électricité verte. Il permettra de décarboner l’industrie pétrochimique locale.
Au final je comprends que ce projet sera créateur d’emplois, dynamisera l’industrie locale grâce à une solution respectueuse de l’environnement.
Vos questions, nos réponses
Envoyé via carte T
Merci de m’envoyer (par mail) des infos sur cette usine d’hydrogène :
- Quel en sera le process ?
- Quelles sources et ressources donnera-t-elle ?
- Comment sera utilisé l’hydrogène ?
Si c’est pour fabriquer de l’électricité et la remettre dans le réseau RTE, c’est idiot. Si c’est pour faire fonctionner des piles à hydrogène pour batteries pour les camions et voitures ou moteurs divers, alors là oui !
Notre réponse :
L’hydrogène vert tient son appellation de son procédé de fabrication basé sur l’électrolyse de l’eau à partir d’électricité d’origine renouvelable. L’électrolyse permet de décomposer, sous l’effet d’un courant électrique, l’eau en hydrogène et en oxygène. Cette électrolyse se produit dans une cuve contenant un électrolyte, une substance permettant le passage de l’électricité (de l’eau avec de l’hydroxyde de potassium dans le cas de H2V). Elle se déroule à une température comprise entre 80 et 90°C et sous pression, à 30 bars. Deux électrodes (éléments solides qui peuvent conduire l’électricité) sont plongées dans cette substance et reliées à la source d’électricité. C’est au niveau des électrodes que se produisent les deux réactions nécessaires à l’électrolyse de l’eau :
- l’anode, reliée à la borne positive, est le siège d’une réaction d’oxydation : l’eau est décomposée en oxygène gazeux et en ions hydrogène, qui se propagent dans l’électrolyte ;
- la cathode, reliée à la borne négative, est le siège d’une réaction de réduction : les ions hydrogène présents dans l’électrolyte sont transformés en hydrogène gazeux.
L’électrolyse de l’eau conduit ainsi à la formation d’hydrogène et d’oxygène. En parallèle de l’hydrogène, la valorisation de l’oxygène et la chaleur produits n’est pas prévue à ce jour.
Le schéma ci-dessous illustre ce procédé, tout comme la vidéo consultable sur le site internet.
La valorisation de l’oxygène est à l’étude : des discussions ont été engagées avec des industriels intéressés. Pour l’instant l’oxygène serait rejeté directement dans l’atmosphère par des évents. H2V est prêt à étudier toute option de valorisation de cet oxygène dans l’économie circulaire (industrie, aquaculture…).
Les possibilités d’utilisation de la chaleur produite n’ont pas encore été identifiées mais le développement de Port-Jérôme et la proximité d’autres industries pourraient ouvrir des opportunités. Cependant la chaleur produite n’excède pas 60°C, les usages possibles sont donc limités (température insuffisante pour les réseaux de chaleur par exemple). Ce point sera cependant étudié puisque H2V vise l’exemplarité de son projet, y compris celle des bâtiments.
L’hydrogène vert produit serait destiné à la consommation des industriels qui utilisent aujourd’hui de l’hydrogène gris, fabriqué à partir d’hydrocarbures, dans leurs procédés et souhaitent réduire leur bilan carbone. Environ un million de tonnes d’hydrogène est aujourd’hui fabriqué et consommé en France, majoritairement pour des usages industriels dans la chimie ou le raffinage (fabrication d’ammoniac, désulfuration des carburants, …). La région du Havre, de Port-Jérôme et de Rouen correspond à environ un tiers de la consommation nationale et pourrait donc largement absorber la production de l’usine H2V NORMANDY (28 000 tonnes d’hydrogène par an à partir de 2023/2024). H2V ne prévoit pas à ce jour de débouché de l’hydrogène dans le domaine de la mobilité pour son usine : en effet, les volumes d’hydrogène aujourd’hui consommés pour la mobilité restent faibles, et ne permettraient pas d’évacuer toute la production d’une usine comme celle d’H2V. Il n’est donc pas prévu pour l’instant d’alimenter de piles à hydrogène pour véhicules. Toutefois, H2V reste très attentif et ouvert aux développements et expérimentations en cours dans ce domaine, et pourrait envisager d’autres débouchés dans un second temps.
Posté le : jeudi 24 octobre 08:37
Pourriez vous me dire d’où provient l’eau utilisée ou qu’est ce que de l’eau industrielle et quelle est la consommation pour une telle production ?
Notre réponse :
On appelle eau industrielle l’eau utilisée à des fins industrielles, par opposition à l’eau domestique (potable) et à l’eau agricole. Celle utilisée par H2V NORMANDY viendra de l’usine d’eau industrielle de Norville, qui s’approvisionne dans la Seine depuis 1972, pour alimenter plus de vingt industriels implantés sur la zone de Port-Jérôme et sur le site industrialo-portuaire du Havre. Ceci évite que les industries grandes consommatrices d’eau ne la puisent dans la nappe phréatique.
L’usine d’eau industrielle de Norville dispose d’une capacité de production de 6 250 m3/heure et un stockage de 100 000 m3 permettant de subvenir aux besoins d’H2V NORMANDY qui se chiffrent à 230 m3/heure.
70% de cette consommation est dédiée au refroidissement des équipements et ne nécessite pas ou peu de traitement. Les 30% restants utilisés pour l’électrolyse seraient quant à eux purifiés par osmose inverse avant d’être utilisés dans le process. Le procédé d’osmose inverse consiste à purifier l’eau au moyen de filtres et membranes. C’est une opération qui est réalisée sur le site, à l’intérieur des unités de production.
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
Posté le : mercredi 23 octobre 10:10
Au vu des chiffres dévoilés dans le document de concertation, je me demande s’il est vraiment raisonnable d’affecter l’équivalent de la quasi-totalité de l’électricité produite par le parc éolien de Fécamp (déjà insuffisant), à la production d’hydrogène qui serait principalement utilisé… pour raffiner du pétrole.
Par ailleurs, je m’interroge sur le rapport entre la chaleur dissipée par les « tours de refroidissement » (au lieu d’être valorisée) et l’énergie électrique consommée, bref sur le rendement énergétique du process. Merci de me préciser ce point.
Enfin, la comparaison de la production « fatale » d’oxygène avec celle d’une forêt me paraît peu pertinente, dans la mesure où les arbres piègent simultanément du carbone, ce qui n’est pas le cas de cette installation. Cela signifie, à mon sens, qu’il serait indispensable de valoriser l’oxygène produit (par exemple pour améliorer des processus de combustion industriels) plutôt que de le rejeter à l’atmosphère, qui n’en manque pas. Pour rappel, Air Liquide produit, sur la Z.I. du Havre, de l’oxygène en quantités industrielles par des procédés cryogéniques, eux-mêmes gros consommateurs d’électricité… Il y a donc un besoin.
Notre réponse :
Nous vous remercions pour votre intérêt pour le projet et pour votre participation à la concertation.
L’inscription dans la transition énergétique
Aujourd’hui, l’industrie représente 99% de la consommation d’hydrogène en France. Or l’hydrogène utilisé, produit à partir d’hydrocarbures, dégage environ 10 tonnes de CO2 pour chaque tonne d’hydrogène produite. Cela représente donc entre 9 et 10 millions de tonnes de CO2 émis par an. Passer une partie de cette consommation en hydrogène vert permet donc aux industries locales d’améliorer leur bilan carbone en réduisant leurs émissions de CO2. C’est une première étape dans la transition énergétique.
L’origine de l’électricité
H2V s’est engagé à acheter, auprès de fournisseurs, une électricité 100% renouvelable via le mécanisme des garanties d’origine. Cette électricité pourra être produite à différents endroits en France ou en Europe et injectée sur le réseau RTE. En juin 2019, la capacité de production des énergies renouvelables en France était de 52 225 MW, toutes énergies confondues (éolien, solaire, hydraulique, bioénergies)[1]. La production renouvelable a couvert 21% de la consommation entre juin 2018 et juin 2019, soit 99,7 TWh (soit 99.7 millions de MWh)[2].
La valorisation de la chaleur et de l’oxygène
La chaleur du circuit de refroidissement n’excède pas 50°C, ce qui rend sa valorisation difficile (insuffisant pour les réseaux de chaleur par exemple). Le rendement de l’électrolyse de l’eau est d’environ 70%. Ce qui implique environ 30MW de pertes thermiques pour chaque unité de production consommant en moyenne 100MW. La valorisation de la chaleur continue à être étudiée par H2V qui participe au groupe de travail pour la valorisation de la chaleur fatale.
La valorisation de l’oxygène est à l’étude : des discussions ont été engagées avec des industriels intéressés. Pour l’instant l’oxygène serait rejeté directement dans l’atmosphère par des évents mais H2V est prêt à étudier toute option de valorisation de cet oxygène dans l’économie circulaire (industrie, aquaculture…) et note votre contribution sur la Z.I. du Havre.
[1] Panorama de l’électricité renouvelable au 30 juin 2019, page 7
[2] Ibid, page 8
Question déposée dans l’une des urnes mises à disposition du public
Lors de la construction de l’usine de fabrication, avez-vous pensé à inclure des clauses d’insertion pour les appels d’offres ? Sujet à voir avec la cellule clause d’insertion de la CVS. Merci à vous
Notre réponse :
H2V travaille avec Caux Seine Agglo et la Maison des compétences pour préparer le recrutement et la formation de ses futurs salariés, et trouver des solutions sur les métiers en tension. Des appels d’offres seront lancés par H2V en amont de la phase chantier et de l’exploitation pour choisir les entreprises qui assureront l’aménagement du terrain, la construction de l’usine, sa maintenance, l’installation des différents blocs et équipements. Le contenu des cahiers des charges de ces appels d’offres sera défini après obtention des autorisations, en tenant compte des recommandations émises pendant la concertation, des demandes des services de l’Etat et en collaboration avec les acteurs normands de l’emploi (telle que la cellule clause d’insertion de la CVS).
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
Posté le : mardi 15 octobre 17:32
Bonjour, j’aurais souhaité savoir si dans le projet d’usine de fabrication d’hydrogène, il est prévu ou pas l’implantation d’un poste de fourniture d’hydrogène bord à quai, pour approvisionner les navires et péniches qui utiliseront l’hydrogène comme carburant de propulsion. Merci de votre réponse.
Notre réponse :
Le projet H2V Normandy vise à produire de l’hydrogène vert pour les industriels qui utilisent aujourd’hui de l’hydrogène gris dans leurs procédés et souhaitent réduire leur bilan carbone. H2V ne prévoit pas à ce jour de débouché de l’hydrogène dans le domaine de la mobilité pour son usine H2V Normandy : en effet, les volumes d’hydrogène aujourd’hui consommés pour la mobilité restent faibles, et ne permettraient pas d’évacuer toute la production d’une usine comme celle d’H2V (qui produirait 28 000 tonnes d’hydrogène par an à partir de 2023/2024). Il n’est donc pas prévu de poste de fourniture d’hydrogène bord à quai pour approvisionner des navires et péniches.
Toutefois, H2V reste très attentif et ouvert aux développements et expérimentations en cours dans ce domaine, et pourrait envisager d’autres débouchés dans un second temps.
Par ailleurs, H2V encourage le secteur fluvial et maritime à s’équiper en bateaux à propulsion hydrogène sur la zone car il y aura d’ici 2022-2023 un producteur d’hydrogène vert (H2VNormandy) capable de fournir l’hydrogène dont ils auront besoin.
En effet, à ce jour, le transport maritime reste un secteur fortement émetteur de gaz à effets de serre, qui commence seulement à s’organiser pour réduire sa pollution. Comme pour les voitures, le moteur électrique pourrait être une solution, mais nécessite un stockage d’ampleur, surtout pour les cargos ou ferries qui restent longtemps en mer sans possibilité de recharger. Les batteries n’apparaissent donc pas comme la meilleure option pour un tel stockage d’énergie, et l’hydrogène aurait toute sa place.
Aujourd’hui, plusieurs constructeurs travaillent sur de tels bateaux, mais les seuls qui circulent sont de tous petits porteurs (comme le navibus à Nantes). En effet, plus le bateau est gros et voyage longtemps, plus le stockage doit être important, plus l’hydrogène doit être comprimé voire liquéfié, ce qui a des incidences techniques mais également énergétiques : le développement de solution(s) à un stade industriel peut donc prendre du temps. En France, les chantiers Allais travaillent actuellement sur un prototype de chalutier à propulsion hydrogène, ainsi que Vinci Energies.
Sur la Seine, il y a déjà un projet de péniches à hydrogène.
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
Posté le : mercredi 9 octobre 21:40
Bonjour,
Suite à la réunion du jeudi 26 septembre à Saint Jean de Folleville, je souhaiterais éclaircir certains points qui sont :
* Concernant la partie arborescence,
Prévoyez-vous une plantation et de quel type (si oui, je pense qu’il serait souhaitable d’éviter la monoculture en cas de maladie) ?
* Concernant la partie marais,
Comment faites-vous face à la montée de l’eau pendant les fortes marées et périodes pluvieuses ?
Comment évacuez-vous l’eau ?
*Concernant la partie visualisation de l’usine,
Lors de la réunion, la visualisation d’une maquette de l’usine aurait été judicieuse (nous avons vu un schéma simplifié de la production), afin de se rendre compte des locaux.
L’enceinte sera-t-elle construite avec des matériaux résistant au danger potentiel intérieur comme extérieur ?
Merci par avance de votre retour.
Notre réponse :
Les plantations
Les principes paysagers des zones remblayées, sont à l’étude à ce jour et non encore arrêtées. H2V envisage bien de planter des arbres, afin de créer des espaces favorables à la biodiversité sur le site, sans avoir toutefois défini à ce stade leur espèce, nombre ou emplacement exacts. H2V prendra en compte les suggestions comme la vôtre, émises au cours de la concertation, et respectera les recommandations du cahier des charges de cession de la ZAC, qui prévoit1 :
- La mise en place d’une haie libre basse derrière la clôture entourant le périmètre du site,
- Que les plantations soient composées d’espèces à caractère local, les conifères étant interdits.
Le poste électrique RTE sera aménagé pour bannir l’utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien du site. Une des solutions envisagées est de mettre en place une végétalisation couvre sol.
L’évacuation de l’eau en cas de fortes marées et périodes pluvieuses
Une étude hydrologique globale a été réalisée sur l’ensemble de la zone industrielle pour le compte de Caux Seine Agglo : les fossés présents le long de la parcelle accueillant le projet H2V Normandy sont dimensionnés pour supporter des pluies abondantes et l’effet du marnage de la Seine. Les eaux pluviales d’H2VNormandy seront tamponnées pour réguler le flux puis orientées vers ces fossés permettant un rejet à la Seine. Un clapet empêche l’écoulement du Radicâtel et de la Brouisseresse lors des périodes de fortes pluies. La hauteur des remblais a été fixée à 5,16 mètres NGF2 dans le cahier des charges de la ZAC.
Afin de se prémunir du risque de montée des eaux, le poste électrique RTE et l’ensemble des bâtiments et aménagements de l’usine H2V (hors zones humides et écologiques préservées ou recrées) seront réhaussés par rapport au niveau actuel, conformément au cahier des charges de cession de la ZAC. A noter, la commune de Saint-Jean de Folleville ne fait pas l’objet d’un Plan de prévention des risques naturels, notamment de type inondations, mais H2V vérifiera cependant que la hauteur de 5,16 mètres NGF2 est suffisante pour éviter une inondation. H2V et RTE seront soumis à une autorisation relative à loi sur l’eau instruite par les services de l’Etat qui fera l’objet d’une enquête publique.
Matériaux de construction
A ce stade du projet, il est possible pour H2V Normandy d’expliquer le procédé de fabrication de l’hydrogène vert, et de présenter des perspectives d’architecte non contractuelles de l’usine (cf. ci-dessous). Une présentation plus détaillée pourra être faite lors de l’enquête publique, après la réalisation des études détaillées.
Le choix des matériaux pour les bâtiments répond en priorité à un impératif de sécurité : il sera adapté à la pression calculée en cas d’accident (effets de surpression et thermiques) afin que les effets éventuels restent confinés au terrain. Le site sera clôturé par une barrière grillagée.
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
1 Paragraphes 4.2.3 et 4.2.4
2 Nivellement général de la France
Posté le : lundi 7 octobre 18:11
La société H2V est une société privée, subventionnée par de l’argent public. L’hydrogène produit sera injecté dans le réseau d’hydrogène de Port-Jérôme.
Quelques questions :
Quelle est l’origine de l’électricité nécessaire à l’électrolyse ? Verte je suppose. Quelle est la consommation d’électricité par tonne d’hydrogène produite ? Combien y a t-il de consommateurs d’hydrogène connectés au réseau, pouvez-vous en donner les noms ?
Étant injecté dans le réseau, la consommation d’hydrogène vert sera donc obligatoire pour qui en consomme. Quel sera l’impact du projet sur le coût de la tonne d’hydrogène achetée par les consommateurs (en fourchette de % pas trop large s’il vous plaît) ?
Merci pour vos réponses
Notre réponse :
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.
La société H2V
H2V est une société française dont les actionnaires sont le groupe SAMFI INVEST (société indépendante basée en Normandie qui investit notamment dans les énergies renouvelables) et FONVERT (société holding française basée dans la Drôme, propriétaire de droits de sociétés de production d’énergies renouvelables et d’hydrogène par électrolyse de l’eau). H2V finance la totalité du développement de ses usines en France sur fonds privés.
L’origine de l’électricité et sa consommation
H2V s’est engagé à acheter, auprès de son fournisseur, une électricité 100% renouvelable via le mécanisme des garanties d’origine. Ces certificats seront attribués dans le cadre légal de l’application en 2021 de la directive européenne du 11 décembre 2018. La fourniture d’électricité pour alimenter l’usine H2V Normandy fera ainsi l’objet d’appels d’offres auprès des fournisseurs d’électricité renouvelable.
Sur une année de fonctionnement (hypothèse de 7 500 heures), les deux unités de production consommeraient environ 1 500 GWh d’électricité pour produire 28 000 tonnes d’hydrogène, soit 53,5 MWh d’électricité par tonne d’hydrogène.
Les consommateurs d’hydrogène
Environ un million de tonnes d’hydrogène est aujourd’hui fabriqué et consommé en France chaque année. La région du Havre, de Port-Jérôme et de Rouen correspond à environ un tiers de cette consommation, essentiellement en hydrogène gris (produit à partir d’hydrocarbures) ou bleu (produit à partir d’hydrocarbures avec capture et stockage de CO2). Sur la zone de Port-Jérôme et ses environs, les industriels utilisant de l’hydrogène sont principalement des acteurs de la pétrochimie (raffineries) ou de la chimie (production d’engrais, chimie fine). Ils sont connectés à un réseau d’hydrogène local qui est privé ou livrés par camion. De fait, leur liste n’est pas connue publiquement et ne peut pas être partagée.
La production par H2V de 28 000 tonnes par an d’hydrogène vert ne viendrait remplacer qu’une partie de l’hydrogène gris consommé localement. La production de l’usine H2V Normandy sera injectée dans le réseau d’hydrogène local, à destination des industriels qui souhaiteront réduire leur bilan carbone en utilisant de l’hydrogène vert. L’appellation « vert » ou « gris » ou « bleu », pour désigner l’hydrogène, renseigne uniquement sur le mode de production de la molécule : il n’y a pas de différence de propriétés entre l’hydrogène gris et l’hydrogène vert.
L’hydrogène ne sera pas injecté dans le réseau de gaz naturel des consommateurs particuliers. Il n’y aura pas d’obligation à consommer de l’hydrogène vert.
Le prix de l’hydrogène vert
Le prix de l’hydrogène vert est aujourd’hui compris entre 4 et 6 euros par kilogramme, contre 1,5 à 2 euros par kilogramme pour l’hydrogène gris. H2V a l’ambition de faire des économies d’échelle afin de faire baisser le prix de l’hydrogène vert.
Dans un premier temps, la loi énergie climat prévoit la mise en place d’un mécanisme de soutien financier de l’hydrogène vert. Il n’est donc pas établi que seuls les industriels consommateurs d’hydrogène supporteront le surcoût de l’hydrogène vert.
A l’horizon 2028, l’hydrogène vert pourrait atteindre un prix de 2 à 3 euros par kilogramme et être donc compétitif. La filière hydrogène profiterait ainsi de soutiens économiques jusqu’au démarrage d’une production de masse, ce qui permettrait la création d’une nouvelle filière industrielle créatrice d’emplois.
Posté le : mercredi 25 septembre 15:49
De plus en plus de personnes font des réclamations régulières en Mairie de la commune de SAINT NICOLAS DE LA TAILLE pour se plaindre des nuisances sonore et olfactive des entreprises situées sur ND DE GRAVENCHON ET ST JEAN DE FOLLEVILLE.
BRUIT DES TORCHES LA NUIT / ODEUR DE CUISSON / salissure sur les maisons de couleur noir (fenêtres, murs, terrasse).
A titre personnel habitant Saint Nicolas de la Taille, l’été nous ne pouvons plus dormir les fenêtre ouvertes à cause des odeurs et du bruit. Une entreprise supplémentaire va encore créer des désagréments et des nuisances.
Notre réponse
Les nuisances sonores
L’électrolyse de l’eau est un procédé électro-chimique qui génère peu de bruit. Cependant, certains équipements d’une usine de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau ont des niveaux d’émissions sonores plus importants :
- compresseurs : ceux-ci seront installés dans un bâtiment avec traitement acoustique approprié,
- transformateurs,
- torchères : utilisées en phase d’arrêt et de démarrage des électrolyseurs, soit quelques heures par an.
L’usine en fonctionnement devra respecter la réglementation ICPE (Installation Classée Pour l’Environnement) en matière de bruit et notamment l’arrêté du 23 janvier 1997 qui précise que « l’installation est construite, équipée et exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits […] susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci ». Les émissions sonores fixées par l’arrêté d’autorisation ne doivent pas excéder 70 décibels pour la période de jour (comparable au niveau sonore d’une salle de classe bruyante) et 60 décibels pour la période de nuit (comparable au niveau sonore d’un marché animé). L’émergence sonore, c’est-à-dire la différence entre d’une part le niveau de bruit avec l’usine en fonctionnement et d’autre part le niveau de bruit avec l’usine en l’absence de bruit généré par cette dernière, est également réglementée.
Une étude acoustique est menée pour s’assurer que le projet H2V Normandy et son raccordement respectent la réglementation en vigueur. Les premières simulations indiquent un niveau sonore en-deçà des minimums prescrits par la règlementation.
Lors des travaux de construction, des nuisances sonores ponctuelles et localisées pourraient être générées liées à la construction des bâtiments et au transport des équipements sur place.
Les nuisances olfactives
Le procédé de fabrication de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau ne génère pas d’odeurs. Les produits utilisés ne sont pas odorants. Le procédé d’électrolyse de l’eau génère de l’oxygène et de l’hydrogène, qui sont des gaz inodores. En conséquence, aucune nuisance olfactive n’est attendue.
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation
Posté le : vendredi 27 septembre 10:07
quelle expérience dans le domaine de la production d’ hydrogène H2V peut-elle revendiquer ?
Notre réponse :
La production d’hydrogène par électrolyse de l’eau est une technologie connue, mais le développement d’un projet de la taille d’H2V Normandy est une première en France voire au niveau mondial. C’est pour cette raison que H2V a été créé en 2016 et a réuni toutes les compétences pour mener à bien son projet :
- Les actionnaires de l’entreprise ont une longue expérience dans le domaine des énergies renouvelables et dans la gestion d’entreprises. Lucien Mallet a notamment été un des fondateurs de RES (entreprise de production d’énergies renouvelables).
- Les managers d’H2V ont une expérience de la conduite de projets d’ampleur dans le domaine de l’énergie (renouvelable, centrales gaz).
- H2V a recruté des ingénieurs spécialistes notamment en gaz, hydrogène, électricité, Installation Classée pour la Protection de l’Environnement.
H2V coopère également avec les meilleurs spécialistes de l’hydrogène. Ainsi, H2V a établi un partenariat avec Hydrogen Pro pour la fabrication des électrolyseurs et la conception de ses usines. H2V s’appuie sur l’expérience de cette société norvégienne et de sa filiale française Hydrogen Pro France SAS, laquelle propose la technologie d’électrolyseurs la plus performante et la plus adaptée au regard des besoins de H2V. Hydrogen Pro et son partenaire Tianjin Hydrogen Equipment Ltd (THE) fournissent environ 25% du marché mondial et installeraient une usine en France si le calendrier prévisionnel du projet H2V est respecté.
H2V coopère également avec des entreprises françaises et internationales spécialisées dans le risque industriel et l’hydrogène (Ineris, Veritas, ATEIM, WOOD, …).
Nous vous remercions pour votre intérêt et pour votre participation à la concertation.